Lors du panel « Développer, Sécuriser, Engager : les voix qui façonnent la croissance numérique de l’Afrique », animé par Akim Benamara, Fondateur et Rédacteur en Chef de TechAfrica News, trois experts — Catherine Njari (Safaricom), Jérôme Dutoit (Cafeyn & Kidjo) et Eric Tiberghien (Digital Virgo) — ont partagé leurs perspectives uniques issues de l’ensemble de la chaîne de valeur numérique.
Initialement couvert par TechAfrica News, cet article sélectionné met en lumière les principaux enseignements de cette conversation, à travers le prisme des priorités stratégiques de Digital Virgo.
De l’accès à la pertinence : le prochain chapitre du parcours numérique de l’Afrique
L’Afrique est déjà entrée dans l’ère numérique. Avec plus de 520 millions d’abonnés mobiles et une utilisation axée principalement sur le mobile, le défi ne porte plus sur l’accès, mais sur la conception de services pertinents, fiables et durables.
Comme l’a souligné Catherine Njari (Safaricom), la pertinence est essentielle :
« Nous devons comprendre ce que le client veut — et ne pas simplement diffuser du contenu à l’aveugle. »
Ce point de vue a été repris par Jérôme Dutoit, qui a souligné l’importance de l’adaptation locale : le contenu, les tarifs, les formats et les méthodes de paiement doivent refléter les réalités africaines. Selon lui, l’Afrique offre un potentiel immense, mais uniquement pour ceux qui acceptent d’aller au-delà des stratégies de « copier-coller ».
La vision de Digital Virgo : locale, sécurisée et centrée sur l’utilisateur
Représentant Digital Virgo, Eric Tiberghien a souligné l’importance d’adapter les services numériques aux attentes spécifiques de chaque marché. Du lancement réussi d’Ethio Arena avec Ethio Telecom aux déploiements de services dans plus de 40 pays, notre approche repose sur trois piliers :
- Le bon produit — répondre aux besoins réels des utilisateurs
- Un parcours client fluide — transparent, intuitif et accompagnant
- Durabilité de l’écosystème — construite avec une responsabilité réglementaire
« L’Afrique n’est pas un pays. C’est plus de 50 marchés avec des cultures distinctes. Ce qui fonctionne au Ghana peut ne pas fonctionner au Botswana », a rappelé Eric au public.
Il a également insisté sur le rôle de la confiance en tant que véritable infrastructure numérique. Des processus de facturation sécurisés aux plateformes d’auto-gestion, Digital Virgo met la transparence et le contrôle utilisateur au cœur de ses priorités. Au Maroc, par exemple, notre collaboration avec Orange a permis de réduire les temps de réponse du support de 40 %.
Le besoin de régulation et de responsabilité
L’un des enseignements clés de la session : la confiance numérique ne peut prospérer sans normes claires. Dans de nombreux marchés africains, les cadres réglementaires restent limités voire inexistants. Dans ce contexte, Digital Virgo plaide pour l’autorégulation et une gouvernance collaborative, en s’inspirant de modèles tels que WASPA (Afrique du Sud) et l’ARCEP (Burkina Faso).
Les partenariats au cœur d’une croissance durable
Les partenariats solides ont été unanimement reconnus comme la base du déploiement des services numériques en Afrique. Des opérateurs télécom aux fournisseurs de contenu, il est essentiel de s’aligner autour d’objectifs communs : satisfaction utilisateur, innovation locale et impact à long terme.
« Le succès en Afrique dépend de la co-création de valeur, et pas seulement de l’échange de services », a déclaré Jérôme Dutoit.
Une approche fondée sur la confiance pour la décennie numérique africaine
La croissance numérique de l’Afrique s’accélère, mais son succès dépend non seulement de la rapidité, mais aussi d’une conception réfléchie. Cela signifie créer des services adaptés localement, gérés en toute transparence et fondés sur la confiance des utilisateurs.
Chez Digital Virgo, nous croyons que l’avenir du numérique en Afrique ne se résume pas seulement au mobile-first, mais au trust-first (priorité à la confiance). C’est cet état d’esprit qui fera réellement la différence.
